À PROPOS DU CONTEXTE
Le coût de l’électricité, la décarbonation, la décentralisation, la digitalisation, etc. ouvrent de grandes opportunités pour diminuer la dépendance au réseau public.
Les infrastructures du littoral n’ont pas encore pris la mesure de leur potentiel, car les solutions sont déjà̀ sur place. Les ports disposent des capacités de devenir des centrales électriques EnR.
Les bateaux de plaisance sont généralement des habitats autonomes, et 90% d’entre eux restent 90% du temps au port. Nous exploitons ce potentiel énergétique dormant, car leurs capacités de production et de stockage sont mises en commun au port.
Ainsi, les plaisanciers s’unissent pour produire eux même sur place l’électricité qu’ils consomment, et le concept d’autoconsommation collective est appliqué.
Ajouté à cela, les surfaces exploitables sur les linéaires de pontons accueillent des installations photovoltaïques et autres moyens de production.
Les ports diminuent leurs consommations prises sur le réseau public et l’activité́ nautique de plaisance joue enfin un rôle environnemental et sociétal vertueux.

L’impact environnemental de la plaisance de masse.
Le développement de la plaisance de masse semble ne pas entrer en cohérence avec les contraintes environnementales et énergétiques actuelles.
L’industrie nautique a sa part de responsabilités dans la situation climatique, alors que la majorité des bateaux ne naviguent que quelques dizaines d’heures à l’année. Ils représentent ainsi une importante ressource qui dort au lieu d’être mises à profit de la communauté.
Mais les nouvelles pratiques plus responsables apparaissent généralement comme des contraintes aux consommateurs qui doivent accepter de changer leurs habitudes. Heureusement, dans le cas du recours à l’énergie, les nouvelles technologies permettent de modifier le rôle du consommateur dans le bon sens du changement environnemental.
L’usager peut maintenant devenir un producteur, acteur de l’économie locale, sans attendre de grandes innovations industrielles.
Chaque année, une grande partie du littoral français est aménagé pour les besoins de la population, alors que l’artificialisation des sols est déjà à son maximum sur notre territoire. Dans un contexte de biodiversité mise en danger et de montée des eaux, le littoral est aux premières loges des besoins de changement de notre recours à la nature.
Il existe d’immenses surfaces foncières sur le littoral qui peuvent êtres mises à contribution de l’effort énergétique collectif environnemental.

Le Gisement en sommeil
Les sources d’énergies naturelles sont en abondance sur le littoral, les ombrages réduits et le vent plus constant en raison du peu de relief, les marées sont parfaitement prévisibles, etc. La difficulté d’exploiter ses gisements tient aux contraintes du milieu marin, souvent associé aux fortes tempêtes et à la salinité excessive. Il est donc difficile d’y prévoir des constructions, si ce n’est des ouvrages massifs tels que les champs éolien offshore actuels, et bientôt les champs photovoltaïques offshore.
Chaque grande source de production d’énergie dispose de son lot de désagréments pour l’environnement ou la population, ainsi, la diversification et la décentralisation apparaît alors comme une solution. Et les énergies renouvelables sont un complément indispensable à la demande croissante de consommateurs toujours plus nombreux.
Aujourd’hui, l’énergie électrique est prévue pour remplacer l’énergie fossile pour la propulsion des véhicules. Si les ports ne sont pas encore équipés pour cela, chaque bateau dispose pourtant déjà de capacités de production et de stockage pouvant êtres mises à contribution, pour ne pas avoir à aller les chercher ailleurs.
La source de production la plus simple car passive pour le bateau reste le panneau photovoltaïque. Les éoliennes viennent en complément pour permettre une continuité de production électrique la nuit et l’hivers. D’autres moyens innovants permettent de valoriser l’espace prit sur la mer, voir même servir la biodiversité.
Tout comme les petits ruisseaux font les grands fleuves, nos estimations montrent que les ports de plaisance et de commerce peuvent subvenir à une bonne partie des besoins électriques des villes ou ils se trouvent.

Solutions d’autoconsommation collective
L’acceptabilité des mesures environnementales passe par les gestes témoins, comme trier ses déchets, utiliser des produits respectueux de l’environnement, consommer local et de saison… La diminution de la consommation, et l’augmentation de la production d’électricité renouvelable font partie de ses gestes vertueux que tout un chacun doit adopter.
Ainsi, il paraît normal que la plaisance adopte une attitude énergétique positive en s’équipant de moyens de production raccordés au réseau local. Si les consciences évoluent et que les plaisanciers s’impliquent dans cette démarche d’énergie positive, il sera alors moins difficile d’atteindre les objectifs climatiques fixés par les accords internationaux.
Il reste cependant à faire évoluer les infrastructures portuaires. Des réseaux de câblage adaptés aux énergies renouvelable sur de courtes distances doivent être installés. Des services de pilotage intelligent des flux électriques y sont associés, afin que :
- L’énergie produite soit consommée sur place,
- Le surplus soit stocké par des moyens déjà existant dans les bateaux,
- Le recours au réseau public se fasse aux heures à bas carbone et non durant les pics de consommations,
- Les centrales indépendantes maritimes puissent même subvenir aux besoins terrestres en cas de difficultés météorologiques.
Les partenaires qui adoptent nos solutions d’auto consommation collective voient leurs factures d’électricité baisser avec la communauté des producteurs, tout en créant une dynamique sociale vertueuse et responsable.
Les normes de l’autoconsommation collective sont en constante évolution vers plus de libertés et de valorisation.
Parce que ce sera bientôt LA norme.
Par « l’effacement » de la consommation par blocs, les ports sont sur la voie d’une diminution de leur recours au réseau extérieur, voir de l’autonomie électrique, et peuvent obtenir la Norme ISO 50001 en étant en accord avec les objectifs Ports 2050.
Pour mieux comprendre toute l’importance de notre problématique, lisez cette publication de The Shift Project sur les enjeux du littoral.
Les innovations sont ici principalement sur des problématiques techniques et d’usage :
- Optimisation de réseaux des petits producteurs d’EnR,
- Couplage du photovoltaïque et du petit éolien,
- Recharge bidirectionnelle des batteries,
- Pilotage digital intelligent des flux,
- Générateurs hydrolien portuaire,
- Voiles solaires et supports automatisés,
- Projet d’étude d’impact sur la faune et la flore marine.